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Caractéristiques | Application
Cette formule entérinée depuis un siècle par le cinéma
commercial est la conséquence
directe de l'absence d'interprète : la projection
peut être
mécanisée,
puisque tout ce que voit et entend le spectateur est fixé sur
un support à lecture mécanique et, chose importante, ne nécessite pas de modification durant sa projection.
Je rappelle qu'il a fallu quand-même quelques décénies
avant que cette formule ne s'impose finalement, et que le modèle
du "spectacle vivant" comme on dit aujourd'hui, du théâtre, a d'abord
été utilisé.
Page en cours de rédaction
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Dans le cas du cinéma, compte tenu de la contrainte
du champ visuel, le cadre spatial est fixé et très peu variable
: place du public,
format de l'écran (avec des variantes importantes mais qui ne changent
pas la nature du dispositif), placement des enceintes (lorsqu'il y en a plus
d'une...), même en dehors des salles de
cinéma
(projections
en
plein
air
ou
home theater) le principe reste le même, seule change l'échelle. Comme les autres manifestations publiques, la
séance possède son rituel, ses codes, sa signalétique. Un aspect particulièrement inétressant de la
séance, c'est qu'elle peut fonctionner indépendamment de la quantité de
public présent : qu'il y ait deux personnes ou deux cents, le projecteur
tourne à la même vitesse, la lampe fournit la même intensité lumineuse, la même œuvre est projetée. Et si on a aimé, on peut
revenir le lendemain, ou même, à l'époque où ça se faisait,
rester pour la séance suivante... |
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Qui n'a jamais rêvé de ça pour l'acousma ? Beaucoup d'acousmates il faut le croire, car cette
formule n'est que très rarement utilisée. Dans son ouvrage intitulé "L'art
des sons fixés", Michel Chion que l'on ne peut qualifier de partisan
de la projection directe écrit : « On peut dire aussi que la musique
sur support vient accomplir ce dont ont rêvé les innombrables compositeurs
qui dans le passé ont pesté contre le rituel de l'interprétation
avec ses à-peu-près. Elle en paie le prix bien sûr, sous
la forme d'une apparence d'austérité : mais qui ne doit payer
le prix ? » |
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Le lieu, le dispositif |
Aujourd'hui, séance
de cinéma coïncide avec salle de cinéma.
Ça n'a pas toujours été le cas, mais il me semble que le développement
des "salles obscures" a été un élément important du goût
du public pour ce genre de spectacle. |
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La programmation |
La séance nécessite la fixation sur un support de ce qui est entendu,
sans quoi pas de reproductibilité de l'œuvre possible. La programmation c'est également la manière d'occuper le temps : quelle durée pour la séance ? Doit-elle comprendre une seule (longue) pièce ou rassembler plusieurs plus courtes (le formatage de 15 minutes des pièces de concert et de concours) ? |
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La projection |
À partir du moment où les œuvres
existent, où un lieu peut être investi suffisamment longtemps, la
projection en elle même ne pose aucun problème. N'importe quel ordinateur
équipé d'une interface audio ad hoc et d'un logiciel pas trop primitif
peut tenir ce rôle. Le travail du projectionniste est ici bien plus
simple qu'au cinéma (enfin, lorsque tout n'était pas automatisé),
et se résume à trois actions : PLAY, STOP, REWIND, toutes trois
au résultat instantané. |
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Le déroulement et les
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En l'absence de ritualisation du temps par des codes connus de tous comme en concert, la temporisation de la séance ne peut se faire qu'à partir du support de projection lui même, ou d'un système parallèle synchronisé. |
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La question du générique |
Parmi les codes temporels, le rôle
du générique, ou des génériques si on se réferre au cinéma, est
double : d'une part apporter des informations sur l'œuvre à laquelle
on assiste, la partie technique du programme en quelque sorte, et
d'autre part délimiter le début et la fin de la projection. |
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